7 nov. 2019

retour sur le concept de ferme artistique

Dès l'installation agricole de 1997, Françoise Sinoir et quelques amis ont créé l'association Zone Inondable, ce nom évoquant la réalité du lieu, l'imprévu, la fertilisation par les crues….et les aléas de l'art et de l'agriculture.
Cette association portait le concept de ferme artistique, la ferme comme œuvre d'art, par la présence d'artistes de passage, œuvrant sur le lieu, mais aussi par ses pratiques agronomiques: travail du sol, semences, irrigation, agro-écologie etc.…L'association est restée en sommeil depuis quelques années car le travail agricole a été le plus important, avec cette exigence "artistique", allant jusqu'à une commercialisation qui apparait novatrice et révolutionnaire: les AMAP, commerce équitable de proximité, sortant des lois iniques du "marché", basée sur la confiance et une juste valeur de la production et du travail.
Si des œuvres éphémères ont été réalisées pendant trois années seulement par des artistes, la pérennité de l'œuvre artistique "ferme" s'est prolongée et confortée au fil des ans: biodiversité retrouvée-flore et faune - insectes, plantation de nombreux arbres (dont ceux de la Haie Utopique et Fondée, œuvre de Marie Lansac),  vie des sols.
Le corps de ferme, malgré des moyens modestes, a retrouvé plus d'écologie au fil des ans dans ses aménagements, qui portaient la trace des erreurs du bâtiment, comparables à celles de l'agriculture. La toiture, dont les tuiles avaient été remplacées par du fibrociment a été désamiantée et refaite,  la laine de verre d'une isolation plus que partielle a été remplacée par de la ouate de cellulose, la réfection des portes et fenêtres a permis les doubles vitrages, des peintures écologiques sont utilisées pour toute peintures,  terres cuites, chaux sont privilégiées;  en 2019 la chaudière à granulés de bois et les panneaux solaires thermiques sont un grand pas dans les aménagements.
Après ces années passées à un rude travail sur un lieu, il s'agit aujourd'hui de réactiver la dimension artistique, le travail agro-écologique étant poursuivi par trois jeunes fermiers installés depuis quelques années.

Les œuvres éphémères des premières années:

Mambo Hiatus
 
 Pyramide de terre


 

14 avr. 2019

Agro parade 2019

C'est la troisième fois….
Après notre char de 2018, nous avions envie de légèreté: ce sont les insectes qui nous ont inspirés. Des séances de dessin au crayon de couleurs sur des petits carrés volants, et une nuée s'est formée sur la Canebière à Marseille: nous étions les messagers noirs portant  l'inquiétude de leur disparition   programmée…
 
 
 

9 avr. 2019


À quelques semaines de la fin de la trêve hivernale, voici un instantané des cultures en cours à la ferme de la Grande Bastide en ce début du mois d'avril.
Ce dimanche nous avons repiqué les céleris rave. Les graines semées ont germé, on sépare chaque brin, on taille un peu les minuscules racines et on le repique dans une motte de terreau bien humide. Il grandira encore un peu dans la chaleur de la pépinière avant d'être planté en plein champ. Chaque plant nous donnera à partir d'octobre prochain un unique céleri rave. c'est l'un des légumes que l'on sème en premier, et que l'on récolte en dernier.

Dans les parcelles devant les serres la terre est prête à recevoir les semis de haricots dès que la chaleur sera suffisante.
Betterave, fenouil et brocoli y seront plantés dès la semaine prochaine en vue des récoltes de la fin du printemps.
Ici les radis ont levé, on peut voir se dessiner leur ligne de petites feuilles.
Un peu plus loin la pépinière des poireaux pour l'hiver prochain pousse en plein air.

Les fraises ont été repiquées sous des toiles tissées qui épargneront beaucoup de désherbage sans priver d'air les végétaux.
Le savoir-faire dans la production des fraises à la grande Bastide provient de la transmission de la famille Disant, agriculteurs en bio installés à Cadenet depuis les années 1980.
La ferme avait accueilli au début de l’installation de Pierre, une parcelle de fraises de Mireille et Christian. Le soin exigeant porté par Mireille à ses fraisiers a été une bonne formation et a fait comprendre pourquoi à l’époque ils avaient une réputation sur cette culture. Les jeunes fraisiers plantés par Solange donneront des fraises pendant 3 ans mais il nous faudra attendre la fin de l'été pour qu'ils commencent à produire.

Dans les serres les pommes de terre primeur ont développé leurs belles feuilles et travaillent à présent à faire
pousser les délicieux tubercules.

Les jeunes pieds de tomates ont été plantés et sont protégés du froid la nuit par des voiles ; l'an dernier des gelées inattendues avaient causé beaucoup de pertes.


Dans la serre voisine deux variétés de pois gourmands sont en fleurs (blanches ou roses), promettant une belle récolte pour la reprise des distributions.

La parcelle qui borde sur la droite le chemin d'accès en terre à la grande Bastide est arrosée par irrigation gravitaire. Les raies s'y succèdent : des oignons tout juste plantés, de l'ail, et des fèves en abondance, dont les semences ont été récupérées en dansant sur les cosses : quelle dynamisation, la fève du samedi soir!


Dans certaines serres l’association de légumes est pratiquée, une manière d’assurer une bonne santé aux plantes par compagnonnage.

L’activité s’accélère, avec elle l’équipe de travail se (re)constitue :

Lila, qui est venue travailler à la ferme à l’issue de sa formation agricole revient pour la troisième saison.
Patricia quitte de temps en temps sa pépinière et travaille dans l’équipe, elle voit ainsi les résultats des variétés qu’elle choisit ou reproduit.

Cette année Solange embauche un stagiaire 6 mois, Benjamin, en formation pour l’installation.

Depuis la rentrée Solange livre une petite AMAP à Mallemort. Il manque cependant des adhérents dans les groupes pour parvenir à un équilibre. De jolies cartes informatives sont à votre disposition pour être distribuées à votre entourage .
A bientôt lors de la reprise des distributions :

le mardi 16 avril à la ferme et le vendredi 19 avril à Pertuis.
A bientôt


 

1 oct. 2018

Journal d'automne



A la "rentrée", les hirondelles partent!
Les hirondelles s'en vont et le silence se fait! Depuis que nous habitons la ferme nous cohabitons une partie de l'année avec de joyeux oiseaux: les hirondelles rustiques. Reconnaissables à leur gorge brun-roux, ce sont de vraies campagnardes qui nichent dans les étables et les granges. Elles reviennent fidèlement au printemps dans leurs nids abandonnés à la fin de l'été, au retour d'une grande migration vers l'Afrique. Nos hirondelles sont des maçonnes hors pair, en quelques jours elles construisent ou réparent leurs nids avec de la terre humide, quelques herbes sèches et leur salive. Vous les entendez tout l'été dans la grange lors des distributions, elles sont très familières et leurs petits alignés au sortir du nid nous émeuvent tous les ans! Elles aimeraient bien s'inviter dans nos maisons, mais, lors de réfections nous avons dû enlever quelques nids, ce qui nous a beaucoup déplu car les hirondelles ont de plus en plus de mal à trouver où loger… L'hirondelle rustique est protégée par la loi sur la protection de la nature de 1976, et comme beaucoup d'oiseaux elle est victime des pesticides agricoles, de la disparition de pratiques agricoles traditionnelles favorables à sa survie et de mauvaises conditions climatiques.  Parfois nos hirondelles font deux portées; la deuxième, si elle est tardive, ne permet pas toujours aux oisillons de vivre et partir. Les hirondelles n'aiment pas les chats qui les guettent, on les voit parfois foncer en piaillant sur un chat aux aguets! Nous attendons leur retour au printemps…
Si vous voulez accueillir des hirondelles, des nids (et planchettes anti-fiente!) sont en vente par la LPO, n'hésitez pas, c'est la joie garantie dans votre garage ou hangar!
Pour en savoir plus sur les hirondelles: Jean Sériot et Diana Alvès: les hirondelles, Ed. delachaux et niestlé. Col. les sentiers du naturaliste


L'hirondelle vient frapper à la fenêtre de Solange
Photo D Bruchet



La fin de l'été, une transition

Les mois d'aout et septembre sont des mois pour le moins physique: dans les parcelles, les légumes d'hiver sont plantés ou semés après une préparation: poireaux, choux, carottes, navets….d'autres sont ramassés: pommes de terre de conservation, courges, oignons, haricots cocos…tout cela pendant que les cueillettes abondantes (et lourdes!) de pastèques, melons et autres courgettes remplissent les paniers. Ouf! Depuis le mois de mars le rythme a été soutenu, et il faut donc attendre encore un peu pour ralentir. Un jour de repos par semaine devient possible en septembre…

Des chantiers ont été organisés avec succès, et dans la convivialité; le plus récent est celui de la récolte des haricots cocos, mis à sécher sous une serre.

Nous remercions tous les participants



Stockage des haricots après le chantier de récolte

Qui de la graine ou du légume ??
Dans la continuité du travail de Françoise de récupération des semences sur la ferme, la Grande Bastide n’héberge pas que des légumes, mais aussi les porte-graines des variétés qui y sont cultivées. C'est maintenant Patricia qui a pris le relais, non seulement pour la Grande Bastide, mais aussi pour d'autres maraîchers et jardiniers alentours, développant ainsi l'activité de pépinière.
Tout une attention est portée sur la sélection et la multiplication des variétés choisies, pour une meilleure adaptabilité aux terres et climat de la Ferme, et en correspondance avec les techniques culturales de Solange (fertilisation, arrosage, travail du sol, ...). Ce choix répond aussi à la volonté de ne pas être totalement dépendant des semenciers de l’agro-industrie et de favoriser le goût et la diversité.
Les variétés auto-produites sont moins homogènes et souvent moins productives que des variétés obtenues par des techniques plus artificielles (comme l’« hybridation F1 », voire la « CMS » - stérilité mâle cytoplasmique- , technique apparentée à la manipulation génétique et pourtant autorisée dans le cahier des charges de l’Agriculture Biologique !). Elles sont souvent plus exigeantes en observation et en soin cultural. Mais quelle satisfaction de constater au fil des années la meilleure résilience de variétés que leur richesse génétique permet face aux sautes d’humeur du climat !
Chaque année, la maraîchère et la pépiniériste choisissent les variétés qui vont être récupérées au sein même des cultures, voire cultivées exprès. Afin d’isoler celles qui risquent de se croiser avec d’autres, une petite parcelle est dédiée à la multiplication des semences. Chaque année y est cultivée une variété différente de : courge, melon, courgette, pastèque. Par exemple, vous dégustez déjà la Marina di Choggia, cru 2016, ou la Sucrine, cru 2017, et, pour l’année prochaine, la Violina, cru 2018. Quelques belles salades, choux ou plantes aromatiques sont laissées monter à fleur puis à graines, ces sujets ne seront pas ou plus récoltés. Même sort pour la mâche, les épinards, la roquette, les blettes, céleris après quelques coupes. Quelques fruits sont sacrifiés à la graine aussi : tomates, poivrons, aubergines, concombres notamment. Pour les bisannuelles, c’est un peu plus compliqué : il faut à ces plantes une 2ème année de culture pour faire des fleurs puis des graines. Les plus beaux oignons, betteraves, fenouils, ou carottes, doivent être mis en cave l’hiver avant d’être replantés au printemps et finir leur cycle. Affaire à suivre après quelques essais sur fenouils et oignons !
Vu le nombre de légumes différents et de variétés pour chacun d’entre eux, rien de tel que la répartition du travail entre maraîchers et l’échange de semences. Un collectif s’est constitué en plaine de Durance – Sud Luberon, et plus largement, un réseau régional : Edulis – auquel les jardiniers peuvent aussi participer . Il appartient au Réseau Semences Paysannes (RSP) qui regroupe une centaine d'organisations paysannes en France. Les journées nationales du RSP ont lieu ce week-end et Patricia s'y rend.
La fin de l’été est la saison de récolte de la plupart des semences, particulièrement des légumes fruits. C’est en fin de printemps que se récoltent celles des légumes feuilles ou racines.
2018 s’enorgueillit déjà de belles récoltes de semences : laitue beurre d’hiver, choux Noir de toscane, tomates de toutes tailles et couleurs, courge Violina, pastèque Sugar baby, melon Blanc d’Antibes, courgette Verte de milan, … Vos retours sont les bienvenus !



Patricia en pépinière
L'année des papillons!
Nous avons constaté avec joie la présence de nombreux papillons cette année sur la ferme, avec joie quand il s'agit de machaons ou autres azurés mais avec moins d'enthousiasme quand il s'agit de la pyrale du buis ou des teignes de la pomme de terre, du poireau ou des choux, jusque dans la pépinière! Teignes, pyrales, mites, ces termes désignent des papillons divers qui s'attaquent à des végétaux tout aussi divers, pas facile de côtoyer ces charmantes bestioles.

La teigne de la pomme de terre
Ce lépidoptère est un ravageur redoutable et attaque les tubercules notamment, comme en ce moment, en période de stockage. Nous sommes désolés si malgré un tri sévère vous trouvez encore quelques dégâts occasionnés par les chenilles. Solange, qui avait à priori une belle récolte, sans taupin, est désolée de la situation. La lutte biologique est possible, le piégeage difficile car il peut y avoir jusqu'à 10 générations par an!, nous allons essayer de nous adapter (encore) à une situation difficile.


Mais chacun peut finalement cohabiter? 
(ce papillon n'est pas une teigne mais un Procris ou Fadet commun)
Photo D Bruchet

L'équipe de la Grande Bastide


5 mars 2018

Journal de mars


Traction animale à la ferme
A la mi-janvier l’ânesse Pétula (Pépette pour les intimes) et la jument Sylva se sont relayées pour tirer la « sous-soleuse » et la « canadienne », afin d’y préparer la terre pour les prochaines cultures dans les serres.
Leur maître Guillaume les guide à la voix : « allez, continue ! A droite, Belle ! Va jusqu’au bout ! » ; elles semblent comprendre chaque mot.
La traction animale présente plusieurs avantages.
Tout d’abord celui d’éviter l’utilisation du tracteur qui demande une attention soutenue dans les serres, et dont les émanations sont malsaines dans cet espace fermé.
Elle permet ensuite de réaliser un tracé précis qui protège les zones de passe-pieds. Sillons et passe-pieds en symbiose préservent la vie de la terre.
 
 
Le Coulis
Cet été 2017, la ferme de la grande Bastide a produit dix tonnes de tomates à coulis, des variétés Rio Grande et Roma.
Solange a mené ce chantier sur des parcelles arrosée en irrigation gravitaire, grâce au réseau des canaux qui amènent l’eau de la Durance captée en amont.
 
                
 

 
 
Dans l’atelier professionnel du Mas de Granier à Saint Martin de Crau, les tomates ont été pressées, chauffées et mises en pot, et les pots passés en autoclave, ce qui garantit une longue conservation.
 
 

         
Les étiquettes des gagnants du concours de dessin proposé en octobre 2017 décorent désormais les pots de 630g et de 315g.
Dans son article « Le capitalisme raconté par le ketchup », J-M Malet raconte comment « En Californie, en Chine et en Italie, quelques mastodontes [Heinz, Unilever…] transforment à eux seuls la moitié des tomates d’industrie de la planète. »
https://www.monde-diplomatique.fr/2017/06/MALET/57599
 
Connaitre la ferme: la grange
La grange qui accueille chaleureusement (même s'il fait froid!) les distributions est un intéressant hangar agricole du début du XXème. Elle permet d'accueillir aussi des évènements (fêtes, de ferme en ferme, etc....)
Un agriculteur voisin nous a raconté qu' on appelle les ouvertures des côtés qui lui donnent son charme et son originalité des arquières;  en hiver elles étaient occultées par de la paille. Nous avons fait poser des fenêtres intérieures pour ouvrir et fermer plus facilement.
Nous avons déjà fait réviser la toiture et sommes en train de consolider les linteaux mécaniques. Nous envisageons de ragréer le sol. L'humidité qui grimpe dans les murs extérieurs à l'est est due à la semelle de ciment non perméable qui a été rajoutée le long du mur extérieur et qui bloque l'eau du toit qui ne s'infiltre pas. Des travaux seraient utiles, gouttières et drain.
Un jour, peut-être,  les distributions devraient se faire dans la partie nord, la partie sud serait réservée au travail et à l'atelier. Nous avons dégagé de cette partie nord (le fond  par rapport à votre arrivée actuelle) une ancienne laveuse/trieuse à légumes (carottes, pommes de terre) de grande dimension avec un moteur faisant tourner un tambour. Nous nous en sommes servis au début de l'activité.. Nous lui cherchons une destination. Peut-être un musée agricole....!
Il existe peu de ces granges agricoles qui soient encore en activité, les hangars modernes les ont remplacés, faits de parpaings et toits de tôles, souvent amiantées.
 
 
                           
 

 
Cultures en cours:
actuellement sont déjà en place en plein champ: les fèves,  les petits pois, l'ail et, sous serres, les cebettes de printemps, les pois gourmands,  carottes et pommes de terre nouvelles.
Des plantations sous serre de betteraves, fenouils, salades, choux chinois, choux rave, navets  ont été réalisées récemment. Des épinards en plein champ ont été plantés.
Un peu d'histoire: les primeurs ont été les tout premiers végétaux (légumes, fruits, fleurs) récoltés quand reviennent les récoltes, au printemps. Ces végétaux avaient des caractéristiques gustatives appréciées car ils étaient tendres et fondants. On parle maintenant de  légumes « primeurs » pour des productions forcées ou de contre-saison qui bénéficient de la réputation de qualité des végétaux primeurs mais la production contemporaine est souvent décalée - se situant à plusieurs jours ou mois des récoltes de plein champ sans artifice.
C'est Jean-Baptiste de La Quintinie, jardinier de Louis XIV, qui fut l'un des premiers à utiliser certaines techniques de culture pour produire des fruits et légumes en dehors de leur saison normale. Les techniques contemporaines de culture emploient donc les cultures sous serres, les cultures sur bâches, les cultures sous tunnels de plastique, etc. Deux exemples utilisés à son époque: les fruitiers adossés à des murets de pierre, des couches de fumier chaud pour les légumes.
Un exemple d'AOP de pomme de terre primeur:  la  Béa du Roussillon - à découvrir sur Wikipédia
Un livre à découvrir:
Instruction pour les jardins fruitiers et potagers - Jean-Baptiste de la Quintinie - Ed Actes Sud/ENSP
 
Atelier:  préparez vous pour la grande plantation d'oignons , fin mars début avril, nous vous préciserons la date.
Et les ateliers de l'agro-parade tous les samedis après-midi de mars, à partir de 14h, avec un goûter à partager. A ce propos, le premier atelier nous a permis de concevoir le projet; il nous faut des bouteilles en plastique: transparentes, grandes ou petites, des blanches (lait), des jaunes (huile), gardez tout et apportez les aux ateliers ou si vous avez l'occasion de passer par la ferme jusqu'au 17 mars (on portera au recyclage...)
A bientôt!
                           

 

 

 

 

 
 

26 févr. 2018

Agro-parade 2018, ateliers char à la ferme

A la ferme, nous sommes déjà partis sur le thème de l'eau! A l'abordage!! Durant tout le mois de mars, un atelier de confection de char aura lieu dans la grange tous les samedis après-midi, donc à partir du samedi 3 mars.




L'AGRO-PARADE 2018, C'EST PARTI !
APPEL A MOBILISATION!  
Après le succès de la première édition en 2017, nous réitérons en 2018
sur la canebière à Marseille








L'agro-parade c'est une fête populaire, joyeuse et savoureuse, qui rassemble, à travers une parade festive, ceux qui mangent et ceux qui produisent la nourriture pour célébrer l' agriculture paysanne, ses saveurs, sa diversité, ses savoir-faire...
Cette célébration porte sur la place publique un message d'espérance pour l'accès de tous à une alimentation de qualité, produite localement, par des paysans et paysannes qui vivent dignement de leur travail.
Pommes pommes girls, vers de terre géant, tomate en crinoline et carottes véreuses heureuses, nous irons gaiement brûler la malbouffe en guise de Caramantran et lire nos espérances devant le feu ardent.    Ça vous dit comme programme ???

Alors rejoignez la parade !

Que vous soyez agriculteur, mangeur, retraité, militant, artiste, seul, en famille ou en groupe, vous êtes toutes et tous les bienvenu-e-s déguisé-e-s ! Cette année nous avons l'ambition de faire venir des groupes depuis tous les départements de PACA et les départements limitrophes également...jusqu'au Pays basque !

Quoi faire ?
  • Contactez et motivez vos réseaux dans les départements (associations, amap, écoles, centres sociaux, jardins partagés, musiciens, échassiers, etc)
  • Mobilisez sur les réseaux sociaux en postant cet appel à mobilisation et les photos de vos préparatifs ou en partageant la page facebook de l'évènement.
  • Trouvez une idée pour le groupe (essaim d'abeilles, troupeau de chèvres en folie, parade à vélo...) et organisez des ateliers pour avancer les préparatifs des costumes ou des chars.
  • Communiquez sur l'Agro-parade en organisant un char paysan lors de votre carnaval local.
  • Mettez votre talent au profit de l'Agro-parade, en venant cuisiner sur le Vieux Port, en proposant une animation sur le parcours, en créant du street art éphémère, en jouant de la musique....etc. Cette parade est l'occasion d'exprimer un message commun, tous les modes d'expression sont les bienvenus.
A vous de jouer !
Contact coordination : 06 34 68 97 34
 

1 janv. 2018

Bonne Année 2018


Nous vous souhaitons

une année

2018

dans la sobriété, l'écologie, l'amitié, l'équité, la joie au sein de la grande communauté des humains qui ont tant de mal à vivre en paix, en partage et en prêtant attention à leur maison commune.

 

15 oct. 2017

Les 20 ans de la ferme....et quarante ans de mariage!

La fête des 20 ans d'installation à la ferme, associée à celle des quarante ans de mariage de Pierre et Françoise a été un beau moment : plus de cent personnes, famille, amis, se sont retrouvés le dernier week-end de septembre. Animations, aïoli géant et lendemain sous les platanes ont permis d'évoquer souvenirs et joies pendant ces années.
Noces d'émeraude: un voyage en Colombie où Françoise et Pierre ont vécu en 1979/80 avait anticipé ce moment et des couleurs arc en ciel avaient permis de faire se connaitre les invités en amont de la fête.






27 juil. 2017

Journal de juillet


 

Eté  à la ferme

La "pleine" saison


Après un printemps clément et assez pluvieux, un épisode de grosse chaleur a surpris plantes et gens en juin, mais maintenant c'est vraiment l'été, les cigales s'en donnent à cœur joie et le rythme s'est intensifié avec des journées qui commencent tôt et finissent tard.
Beaucoup de métiers ont des saisonnalités et parfois le rythme dit "scolaire" ne correspond guère à leurs réalités : les métiers de l'agriculture, et en particulier celui de maraicher voit son pic de travail au moment où sur les ondes, dans les têtes et les familles chacun pense aux vacances. Les longues vacances d'été des écoliers furent bâties sur un compromis entre la classe paysanne et Jules Ferry afin que les jeunes puissent se consacrer aux travaux des champs!! Autre époque...
Depuis quelques années nos AMAP permettent , grâce à un tableau de changer, décaler, différer les dates de vos paniers, de prendre un grand au lieu d'un petit au moment où vous êtes là etc...Nous vous remercions de penser à remplir le tableau à votre disposition.


Et nous attendons vos cartes postales pour nous faire voyager.

 

Une parcelle en arrosage gravitaire

 

C'est la nouveauté de l'année et un apprentissage pour Solange; voir l'eau qui court dans les sillons provoque toujours une belle image et l'émotion qui va avec: cette année l'atelier de plantation des oignons d'hiver (rappel de la date) a permis à un groupe d'amapiens de se familiariser avec ce système ancestral , il y a eu ensuite les courges, les haricots cocos big borloto, puis les tomates à coulis (deux variétés italiennes) qui peu à peu ont rempli la parcelle.

Pierre a accompagné Solange dans cette technique délicate où le chemin de l'eau doit être bien préparé et conduit, depuis la martelière qui dessert la parcelle, jusqu'à l'extrémité des lignes et la déverse  par un fossé .

Les haricots et les tomates sont produits au delà de l'AMAP pour un autre débouché, une organisation à plusieurs producteurs commence pour approvisionner des cantines et pour ceux qui veulent faire leur coulis, un tableau est aussi à votre disposition pour réserver des caisses

 

D'autre part il est question de faire revivre et se développer une filière légumineuses (haricots, pois chiches etc...) dans le cadre d'un projet porté par des groupes d'agriculteurs  accompagnés par les CIVAM , Solange est réfèrent du projet. Les légumineuses à consommation humaine, un élément important de l'alimentation méditerranéenne, sont en effet largement importées.  Il est important que la part des terres en cultures soient en priorité destinées aux humains, plus qu'aux animaux et de rééquilibrer le régime alimentaire français devenu trop riche en viande.

 

Ail, aulx

 

la récolte de l'ail a eu lieu  à la St Jean, puis un atelier tresses, les aulx sont beaux ! Deux variétés ont été plantées, du blanc et du violet, une partie ayant été ressemée à partir de gousses de l'année dernière, de la semence au tressage, encore un cycle complet! Merci à tous pour vos participations aux ateliers.

 

Savez-vous planter les choux et autres légumes d'hiver?

Saviez-vous que les choux que vous mangerez cet hiver sont plantés en juin?  Il s'agit en effet d'une culture longue, comme le poireau ou le céleri rave, déjà en place eux aussi, dont il faut soigner le désherbage et veiller à l'arrosage.

L'importante famille des Brassicaceae, anciennement crucifères, comprend  3 200 espèces réparties en 350 genres! Colza, moutarde, roquette ou radis en font partie.

Tous les choux sont pleins de vertus nutritionnelles, ne serait-ce que pour leur richesse en vitamine C , en carotènes (surtout dans les rouges) et en fibres . Cette heureuse panoplie est protectrice, mais nous en reparlerons, car pour l'heure, nous en sommes plutôt aux tomates!

Les graines de choux, sont minuscules, les plants sont faits par Patricia, et parfois, selon le temps ou les variétés, les graines peuvent être récupérées. Cette année les graines du chou noir de Toscane l'ont été.

La récupération des graines 

Comme nous vous le précisions dans le dernier journal nous récupérons des graines de certains légumes: cette année Patricia a commencé à sélectionner et marquer les plus beaux plants de tomates, des pieds de melons d'hiver, de potimarrons, de courgettes, de concombres, des fenouils, pour sa sélection de graines. Le persil de l'année dernière est en graine pour la récolte (le persil condimentaire est bisannuel, il accomplit son cycle sur deux ans).

 

Les foins et la moisson!

Benoit, qui vous fait du pain a moissonné! Blé, petit épeautre, seigle ont muri et la récolte est  assez bonne, selon les parcelles. Pour respecter une rotation qui préserve la fertilité et la matière organique du sol, de la luzerne avait  été aussi semée, elle a été fauchée, et vendue pour des animaux, c'est la fenaison , en amont de la moisson.

Aurélien Ricard, un des jeunes paysans de Villelaure, fait les bottes, Solange en a utilisé 600 l'année dernière pour les couverts et amendements du sol, elle en  récupère cette année tout autant, elle en vend pour  jardins partagés ou  potagers. La paille de seigle ou de blé Florence Aurore sont particulièrement belles et hautes.